Source d’inspiration de nombreux artistes…
Issu d’une vieille famille de commerçants originaire de Barcelonnette, qui s’installa à Nice au XVIe siècle, le comte Hilarion Spitalieri de Cessole (1776-1845), fit édifier vers 1830 l’imposante villa, aujourd’hui siège de l’Évêché.
Cette villa était située dans un vaste domaine d’une quinzaine d’hectares dans lequel Berlioz, Rossini, Meyerbeer cherchèrent l’inspiration. C’est aussi là que le Comte Hilarion de Cessole, président du Sénat Royal de Nice, et son fils Eugène, pratiquaient le violon avec Paganini.
De 1840 à 1876, 110 autographes de grands artistes et de cantatrices furent recueillis dans l’album familial “des musiciens”. Suivant l’époque, aussi bien Ziem le peintre que plus tard Tarnowsky le sculpteur ou maints poètes nissards célébrant “un dimanche à la villa de Cessole” ont connu l’hospitalité de la famille.
En 1904, le comte Ludovic de Cessole, petit fils d’Hilarion, fit don de la villa principale à l’Église qui y établit le siège de l’Évêché. Ludovic qui était architecte s’installa dans la partie nord du domaine. Il fit creuser un vaste lac artificiel, aujourd’hui comblé, et construisit une villa bourgeoise bien plus modeste que l’ancienne demeure familiale.
Communément appelée “Villa des Hoirs de Cessole”, cette villa deviendra un siècle plus tard en 2006, la “Maison de l’Environnement”.
Le reste du terrain fut quant à lui vendu pour que soient édifiées « des villas élégantes ». La dénomination des rues qui sillonnent encore aujourd’hui l’ancienne propriété des Cessole évoque les familles auxquelles la famille était rattachée : de Sévigné, de Grignan,
Insolite : Une légende autour de la chapelle du domaine
Les Cessole disposaient d’une chapelle privée construite en 1912 et dédiée à Saint Hilarion en souvenir du chef de famille Hilarion Spitaliéri de Cessole.
En 1840, à la mort de Nicolo Paganini, l’évêque de Nice, Mgr Galvano, ayant refusé que le violoniste soit enterré dans un cimetière chrétien, son corps fut, dit-on, caché par le comte de Cessole dans une cuve à huile de sa propriété. Certains pensent que la cuve a été entreposée dans la chapelle.
Des travaux agronomiques dans le parc
Comme de nombreuses propriétés niçoises, le domaine du comte de Hilarion de Cessole était initialement consacré à la culture des légumes. Néanmoins celui-ci a rapidement trouvé son intérêt pour des cultures moins traditionnelles puisqu’en 1836, il y réalisa la première culture d’ananas en serre chaude.
L’avenue de Sévigné était alors ombragée de platanes et d’orangers, de robustes oliviers et de jeunes palmiers, de lauriers-roses et de mûriers blancs. Des deux côtés de la cour principale, des bosquets plantés en lauriers-tins, arbousiers et en rosiers du Bengale procuraient en toute saison une promenade agréable. Du côté nord, la propriété était terminée par un bois de haute futaie aux allures romantiques qui existe encore à ce jour.
Victor de Cessole (1859-1941), petit-fils d’Hilarion, habita la villa durant de nombreuses années. Passionné d’horticulture et à ce titre vice-président de la “Société d’Agriculture, d’Horticulture et d’Acclimatation de Nice et des Alpes-Maritimes”, il avait en 1882 acheté un palmier dattier à un marchand ambulant italien, l’avait planté sur les terrasses et était parvenu à lui faire produire près d’un quintal de fruit par an.
Aujourd’hui …
Le parc de la Maison de l’Environnement vous offre aujourd’hui un cadre agréable : des espaces verts ombragés, un jardin d’enfants avec des aires de jeux pour tous les âges, un clos de boules, un potager pédagogique, une aire de compostage, soit un petit paradis où tout le monde peut trouver son bonheur …
Elle est équipée de 5m² de panneaux solaires pour le chauffage de l’eau chaude sanitaire et de 8 candélabres solaires qui illuminent le jardin des Hoirs de Cessole tout en luttant contre la pollution lumineuse et favorisant la faune nocturne.
Enfin, il faut savoir que le point d’arrivée officiel du GR®5 se situe à la Maison de l’environnement.
Le sentier de grande randonnée part de la mer du Nord, aux Pays-Bas, pour rejoindre la mer Méditerranée à Nice, totalisant 2600 kilomètres de distance. Des Pays-Bas, le GR5 rejoint la Belgique, puis le Luxembourg, la France où il traverse les Vosges et le Jura, la Suisse où il poursuit sa traversée du Jura jusqu’au lac Léman, puis à nouveau en France pour la traversée nord-sud des Alpes du Léman à la Méditerranée.
Une implantation du panneau en partie symbolique car la Maison de l’Environnement est l’ancienne demeure du Comte Victor de Cessole (1859 – 1941) qui consacra une grande partie de sa vie à arpenter et faire découvrir la montagne des Alpes-Maritimes.
Le saviez-vous ?
Le jardin, labelisé comme « Refuge de la Ligue de Protection des Oiseaux », attire de nombreux volatiles…
Sans oublier son pigeonnier qui permet la régulation de la reproduction des pigeons par stérilisation des œufs et leur veille sanitaire.
Lieux associés
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Maison de l’Environnement
31 avenue Castellane
06100 Nice