Il est des lieux dont l’image fait le tour du monde. Le panorama de la Baie des Anges depuis la terrasse de la tour Bellanda fait partie de ces vues incontournables que de multiples peintures, photographies ou cartes postales ont largement diffusé depuis le XIXe siècle.
Le Bellandarium
Quoi de plus approprié que ce lieu patrimonial – la tour Bellanda – pour recueillir les paroles de ce témoin privilégié qu’est la colline du Château. Rappelant par sa présence l’ancienne tour Saint-Elme de la citadelle, cet édifice, qui fut aussi un hôtel et un musée naval, abrite désormais Le Bellandarium.
Il s’agit d’une évocation historique fondée sur une scénographie originale présentant, à partir de personnages en habits reconstitués, les hommes et les femmes qui vécurent sur cette colline, des acteurs parfois anonymes, parfois célèbres qui ont façonné notre ville.
Vous suivrez durant votre visite un guide unique et bien renseigné en la personne de la colline elle-même. C’est elle qui va vous parler, c’est elle qui va se raconter.
Au fil du temps, laissez-vous conter la colline
Refuge ancestral, elle accueille l’Homme depuis les âges les plus reculés, peut-être même le Paléolithique. L’Antiquité l’ancre dans l’histoire, du IIIe siècle avant J.-C. au Ve siècle après J.-C., tandis qu’en l’an 999, le castrum de Nissa confirme l’importance stratégique de son sommet durant le Moyen Âge.
Le siège de 1543 rappelle les heures sombres où, malgré la Paix de Nice, les conflits embrasent ses abords.
Le XVIIe siècle marque à la fois l’apogée et le déclin de son influence. Le brasier s’attise de nouveau avec la guerre de la Ligue d’Augsbourg, opposant Louis XIV au duc Victor-Amédée II.
Puis vient le XIXe siècle, où la colline retrouve sa sérénité et devient un lieu de promenade apprécié des Niçois et des hivernants.
En 1935, ultime reconnaissance, elle est classée site naturel — hommage mérité à sa beauté intemporelle.
Nos personnages historiques
La scénographie dévoile 52 personnages costumés dont 10 inédits qui illustrent l’évolution de l’habillement et de l’équipement militaire de l’Antiquité à nos jours.
Les costumes présentés, notamment ceux du XVIIIe siècle, ont été reproduits à l’identique à partir de documents conservés aux Archives de Turin.
Ils ont été confectionnés en grande partie par un atelier indépendant de création et de réalisation de costumes français, titulaire du label « Entreprise du Patrimoine Vivant » (EPV). Ce label est délivré sous l’autorité du ministère de l’Économie et des Finances, afin de distinguer des entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’excellence.
Parmi les costumes réalisés spécialement pour Le Bellandarium, on peut citer les uniformes du 1er régiment provincial de Nice en 1671, du siège de Nice de 1691 ou encore du régiment niçois de 1741…
Il est à rappeler que certains des uniformes présentés n’avaient plus été confectionnés depuis 400 ans et que les armures exposées ont été fabriquées par des artisans polonais et tchèques.
Les nouveaux personnages, dont de nouvelles figures féminines, complètent la partie XIXe siècle et mettent en lumière les premiers Anglais qui ont développé la villégiature à Nice.
Venez à la rencontre des destins croisés de Publius Verduccius Alpinus, Catarina Segurana, Audebert de Barras, Teresa du Malounat, Gaetano Rosso dit « la ratteta », Lady Penelope Pitt-Rivers, Thomas Coventry… et bien d’autres encore.