Bon usage des écrans

Bon usage des écrans : conseils, risques et recommandations pour protéger enfants et ados face à l’exposition numérique.

À l’ère du numérique, l’exposition aux écrans commence de plus en plus tôt dans la vie des enfants et des adolescents, soulevant de nombreuses inquiétudes quant à ses effets sur la santé et le développement.

L’exposition excessive aux écrans chez les plus jeunes peut entraîner des troubles du langage, de la mémoire, du sommeil ou de l’attention, mais aussi favoriser l’isolement social, la dépression, le manque d’activité physique ou l’obésité. Les chiffres actuels sont alarmants : les familles françaises possèdent en moyenne six écrans, et le temps passé devant ces derniers augmente rapidement dès le plus jeune âge. Les usages problématiques des écrans concernent une part non négligeable des adolescents, notamment sur les jeux vidéo et les réseaux sociaux, et sont souvent associés à une consommation accrue de produits alimentaires peu équilibrés.

Enfin, il est essentiel de déconstruire certaines idées reçues : l’ennui et le repos cérébral sont indispensables au bon développement de l’enfant, tout comme une présence excessive à la maison, parfois synonyme d’hyperconnexion, peut cacher un mal-être sous-jacent. Ainsi, la promotion d’un usage raisonné et accompagné des écrans s’impose comme une priorité pour préserver la santé et le bien-être des jeunes générations.

11 recommandations

Pour les parents et les adultes en contact avec les enfants et les jeunes

  1. Interdire l’usage seul des écrans avant 3 ans, lorsque les conditions d’une interaction parentale ne sont pas réunies.
  2. Déconseiller quel que soit l’âge de l’enfant et de l’adolescent, la présence d’écran(s) dans la chambre.
  3. Interdire les écrans 3D pour les enfants âgés de moins de 5 ans.
  4. Favoriser le sommeil en éteignant les écrans au moins 1h avant l’endormissement.
  5. A partir de 6 ans, fixer ensemble une limite de temps d’écran autorisé.
  6. Respecter les âges autorisant le visionnage de films ou l’utilisation de jeux vidéo (âge minimum noté sur les produits).
  7. Accompagner les enfants dans le choix des programmes et jeux vidéo.
  8. Faire un planning d’utilisation des médias (temps, lieux, rythmes) afin de consacrer du temps aux autres activités, dont, si possible, 2 heures d’activités quotidiennes en extérieur.
  9. Rappeler aux parents et aux encadrants qu’ils ne doivent pas être accaparés par les écrans en présence des enfants : les adultes doivent montrer l’exemple et être disponibles.
  10. Être capable de repérer les signes d’alerte d’un usage problématique des écrans : somnolence, isolement, baisse des performances scolaires, repas isolé, troubles anxieux, violence et agressivité ; et rester attentif à la survenue de troubles tels que fatigue visuelle, maux de tête.
  11. Demander de l’aide si on se sent dépassé : NetEcoute.fr ou e-enfance.org au 3018, le numéro vert national destiné aux enfants et adolescents victimes de violences numériques (cyber-harcèlement).

Source : « Avis relatif aux effets de l’exposition des enfants et des jeunes aux écrans », Haut Conseil de la santé publique, 12 décembre 2019

Les recommandations s’appuient sur les données scientifiques mais également lorsque ces dernières font défaut sur le principe de précaution.

Pour en savoir plus : L’Essentiel sur… les usages problématiques d’écrans | MILDECA

Comment aborder le sujet des écrans avec son enfant ?

Une règle claire pas d’écran avant 3 ans, et les balises 3 – 6 – 9 – 12 en complément

Même si vous êtes moins férus et moins experts sur les nouvelles technologies que vos enfants, en tant que parents vous devez intégrer dans leur éducation l’usage des écrans, en expliquant les risques, en fixant un cadre, en posant des limites et en étant vous-mêmes exemplaires dans votre pratique numérique.

Cette éducation a d’autant plus de chances de porter ses fruits qu’elle démarrera au plus tôt, dès l’enfance.

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