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Autour de l'exposition Ajap 2018 - Atelier

Autour de l'exposition AJAP 2018 : Atelier collectif

Après deux premières conversations avec de jeunes architectes du territoire niçois et des lauréats nationaux Ajap 2018, cette troisième rencontre propose de venir au-devant des univers de six équipes très engagées dans la création.

Le 21/03/2019 18h00

L’exposition AJAP 2018 fait escale à Nice, au Forum d’Urbanisme et d’Architecture.
Elle dresse le portrait des jeunes architectes et paysagistes lauréats et donne à voir le lien entre leur personnalité, leur identité et leurs projets. Elle est une fenêtre ouverte sur l’imaginaire lucide, rattaché au réel, d’une génération de jeunes architectes otamment (s’agissant de nous interroger sur notre propre métier), et une série de rencontres que nous avons imaginées sera l’occasion de faire davantage connaissance avec cet imaginaire et cet univers.

Mettons-nous à la place des architectes : quelle aventure et quelle grande responsabilité que de construire et de laisser une trace immuable dans le paysage. C’est le fruit d’un long cheminement, qui dure souvent plusieurs années. Parfois (voire souvent), celui-ci débouche sur une impasse financière, règlementaire ou politique. Les motifs sont nombreux, et tout au long de ce processus, il y a l’architecte, qui porte le projet et le mène aussi loin qu’il peut, dans un souci qualitatif et du bon sens toujours. C’est peut-être cela qui rassemble les architectes : la vie invisible du projet. Celle dont on parle peu et qui prend place dans les coulisses de nos agences. Et quel bel endroit finalement, car tout y est possible ! Un lieu privé, intime et intérieur où le projet se dessine, se redessine en quête de perfection, en recherche de la réponse juste. Un lieu cultivé par la conception.

En dehors des codes et plutôt expérimental, ce cycle promet des rencontres et des moments singuliers au long de trois soirées. Lors de deux “conversations”, des architectes locaux et des lauréats des Ajap 2018 réunis à l’occasion partageront avec le public la manière dont s’est formé leur univers autour de leurs passions et de leurs projets.
Un troisième moment, sous forme d’atelier collectif, donnera à voir en direct l’émergence d’un projet pensé à plusieurs voix par plusieurs équipes d’architectes réunies autour d’une même table au moment où le projet naît, comme en une forme de ligue d’improvisation de l’architecture.
Combas, février 2019

Atelier collectif : la vie invisible du projet

Avec de jeunes architectes du territoire niçois et/ou lauréats Ajap 2018

avec :
Atelier Aïno, architectes (Marseille)
Combas, architectes (Nice)
Cyril CHÊNEBEAU, architecte (Nice)
Véronique HOURS et Fabien MAUDUIT, architectes (Nice)
Benjamin MICHEL et Nicolas HEAMS, architectes (Biot)
Régis ROUDIL, architecte (Aix-en-Provence)

Après deux premières conversations avec de jeunes architectes du territoire niçois et des lauréats nationaux Ajap 2018, cette troisième rencontre propose de venir au-devant des univers de six équipes très engagées dans la création.
Vous êtes dans les coulisses d’une agence qui conçoit à plusieurs mains, à plusieurs voix. Le jeu proposé aux architectes reproduit une situation de concours, ou plus généralement le démarrage d’un projet. C’est là où naissent et fusent les idées, où les débats sont enflammés et nous mesurons nos prises de position, nos prises de risque.
Les architectes invités se connaissent mais n’ont jamais conçu ensemble. Ils vont partager un moment privilégié, celui du projet, et faire partager ce moment unique et éphémère.
La manipulation de concepts, de données simples en apparence est bien complexe. Il faut des connaissances, des réflexes, de la synthèse, de l’intuition, des convictions et tant de choses pour servir le projet. Chaque architecte a son approche, sa méthode, son univers. Cet exercice collectif montrera comment ils se complètent et comment le projet s’enrichit des discussions.
À la manière d’un jeu, la partie commence. Les architectes vont tirer les cartes qui définiront les contraintes du projet qu’ils devront imaginer et concevoir, dans des conditions d’improvisation éclairée pour laisser place au débat d’idées spontané. Leurs outils ? Chacun apporte les références, les livres, les objets de son choix. Ils ont des stylos, du calque, du papier, du carton, pour poser et partager ce que leur esprit imagine. Mais leur principal outil c’est eux : leurs savoirs, leurs expériences, leurs sensibilités : tous différents, ils aiment à dire qu’à chaque question il n’y a pas une mais plusieurs bonnes réponses. Nous verrons ici comme ce métier truffé de contraintes trouve sa liberté créatrice.

Atelier Aïno

Élise GIORDANO, Charlotte LOVERA et Louise DUBOIS, apprenties architectes et élève des arts décoratifs, se découvrent à Helsinki en une année Erasmus déterminante, car sans champs disciplinaires hermétiques, entre micro-architecture et métiers à tisser. De retour en France, leurs démarches professionnelles fusionnent : conception participative, pratiques urbaines informelles, textile, en expérimentant le projet spatial comme acte social et solidaire. Ces expériences fondent leur collaboration professionnelle : deux architectes et une designer textile, leur association est unique (aïno en finnois), calibrée pour garantir sa transdisciplinarité, s’assurer que la capacité de manipulation de la matière des designers complète celle des architectes à extrapoler une problématique locale.

Combas

Pour chacun de leur projet, ils questionnent le territoire. Ils tirent une compréhension sensible des lieux, au travers d’une lecture des typologies vernaculaires associées aux techniques modernes de mise en oeuvre. Cette recherche d’une architecture narrative est, une forme d’instrument de connaissance de l’histoire, de la géologie, de la matière, d’un paysage, d’un lieu, qui devient le point de genèse de toute réflexion. Ils s’éloignent le plus possible de l’outil informatique pour passer du temps ensemble autour du projet. Pour que leurs regards croisés puissent toujours tirer le projet vers la réponse “juste”. Ils se donnent comme guide ce triptyque commun à chaque projet : rapport au sol, rapport au ciel, travail de la matière. Pour s’approcher d’une architecture qui se libère des contraintes et laisse place à l’humain, à l’émotion, à des lieux intimes qui abritent nos souvenirs.

Cyril CHÊNEBEAU

Cyril CHÊNEBEAU a multiplié les collaborations marquantes : atelier Jean-Pierre Pranlas-Descours, atelier 2.3.4 architectes, puis Atelier Barani. Depuis 2008, il développe ses propres projets en parallèle d’une poursuite de son partenariat avec l’Atelier Barani. Son exercice remarqué se voit récompensé : en 2015, il obtient le prix réhabilitation dans le cadre du concours ArchiCÔTE pour le projet de réhabilitation et d’extension d’une maison rurale à Sclos de Contes. Son exercice embrasse des programmes et échelles de projets variables : logements, aménagements intérieurs, réhabilitations, équipements publics, projets d’infrastructure et transport.

Véronique HOURS et Fabien MAUDUIT

Tous deux architectes, ils développent une pratique à cheval entre le projet et la réflexion sur l’architecture et le territoire. Ils ont créé en 2008 le collectif A.P.ARTs pour promouvoir la création interdisciplinaire entre l’architecture moderne et contemporaine, le paysage et l’art. Celui-ci regroupe des créateurs de divers horizons tels que des paysagistes, sculpteurs, photographes, cinéastes, ingénieurs ou architectes. C’est notamment dans ce cadre qu’ils ont été co-commissaires (avec Manuel TARDITS et Jérémie SOUTEYRAT) de l’exposition “L’Archipel de la maison”, présentée au Forum d’Urbanisme et d’Architecture en 2014/2015. Leur production récente comme concepteurs a été primée à deux reprises par le prix ArchiCÔTE, ainsi que par le Festival International des jardins de Chaumont-sur-Loire.

Benjamin MICHEL et Nicolas HEAMS

Leur démarche est résolument ancrée à un territoire : “Le paysage méditerranéen où nous exerçons est la matière première de notre travail. Il s’agit avant tout de développer une écriture architecturale simple et non ostentatoire. C’est cette attitude qui nous permet de faire face à la force de ce paysage peu importe la complexité ou l’échelle du projet, il s’agit à chaque fois de faire avec les contraintes sans verser dans l’exceptionnel.” Leur production est souvent remarquée, comme en témoigne
leur palmarès. Ils sont, entre autres distinctions, lauréats du prix international “Europe 40 Under 40” pour 2016.

Régis ROUDIL

Seul le geste répété avec patience peut s’approcher de la perfection. C’est ce que nous sentons dans son travail : la discipline et le temps passé à magnifier les plans, les détails, les lignes générales du projet. Et à l’image de l’artisan qui fait confiance au travail de la main, il travaille en maquette. Ainsi, son agence est habitée par ses projets ; ils occupent déjà l’espace. En opposition au récit écrit à postériori, c’est peut-être cette intimité qui écrit “la générosité de son architecte, et l’histoire du projet”. Nous la devinons à des indices laissés en atelier (croquis, maquettes, références), mais surtout nous la vivons dans les espaces qu’il construit.

 

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TAGS :Ateliers, expositions