Cycle de conférences : Deux siècles d’études du patrimoine naturel

Ces interventions de scientifiques, reconnus chacun dans leur domaine d’expertise, au niveau international et national, permettront de découvrir la place et le rôle indispensable des Muséums d’histoire naturelle dans le paysage scientifique actuel.

Pour la première fois, ce cycle de conférences met à l’honneur l’école naturaliste niçoise mais, également, la richesse des collections constituées et conservées, dans notre Museum, depuis deux siècles …

Mercredi 8 novembre à 15h

Les muséums et les sciences naturalistes : des sentinelles en temps de crise de l’environnement.

Philippe GRANDCOLAS (Directeur de recherche au CNRS, Directeur Adjoint Scientifique de l’Institut Écologie et Environnement du CNRS)

Les Muséums ont permis le développement des sciences naturalistes et de leur regard scientifique sur notre environnement dès le XIXe siècle. Ils ont également contribué à la mise en valeur d’une médiation muséographique intéressant les gouvernements et les citoyens. En ce début du XXIe siècle, nous constatons que les actions des humains ont occasionné de terribles dommages à l’environnement, au point que l’habitabilité de la planète devient problématique. Dans cette situation de crise, les sciences naturalistes ont donc un rôle majeur à jouer : non seulement diagnostic de la crise mais aussi proposition de nouvelles trajectoires durables pour les sociétés, acceptables grâce à une médiation des pouvoirs publics et des citoyens.

Mercredi 15 novembre à 15h

Antoine Risso et Jean-Baptiste Vérany, nos naturalistes qui mirent en lumière la Mer de Nice.

John DOLAN (Directeur de recherche émérite au Laboratoire d’Océanographie de Villefranche)

Les premiers naturalistes niçois, célébrés pour leurs travaux, ont aussi fait de Nice une destination presque obligatoire pour les savants de leur époque. Seront présentées leurs vies en tant que naturalistes pionniers, mais également leurs rôles de guides et collaborateurs des savants étrangers attirés à Nice par leurs travaux.

Arts et Sciences : Aux origines des sciences du vivant. Des aquarellistes-naturalistes niçois précurseurs, Jean-Baptiste Barla et Vincent Fossat

Marie-Christine MAUREL (Professeur Sorbonne Université et au Muséum national d’Histoire naturelle)

Au XIXe siècle à Nice, Arts et Sciences naturalistes ont trouvé un espace commun avec Jean-Baptiste Barla, scientifique soucieux d’exactitude et Vincent Fossat, aquarelliste qui peint sur le « vif » avec spontanéité et émotion. L’alliance Barla-Fossat s’est déployée pendant trente-sept ans produisant richesse artistique et connaissances scientifiques. L’écart entre Art et Science s’est mu en réciprocité créatrice.

Ainsi, les collections du Museum d’Histoire naturelle de Nice sont les témoins de cette fécondation avant-gardiste, vivace et toujours moderne.

Mercredi 22 novembre à 15h

Une petite histoire de la botanique dans les Alpes-Maritimes

Jean-Félix GANDIOLI (Président de l’Association des Amis du Muséum d’Histoire naturelle de Nice)

La richesse floristique du Comté de Nice est connue dès le début du XIXe siècle. Des savants de l’Europe entière viennent visiter la région à la découverte de sa biodiversité. Des Niçois sont présents dans cette épopée mais pas uniquement, des Allemands, Suisses, Anglais... prennent part à l’exploration des Alpes-Maritimes. Sociétés savantes, aristocratie érudite et riches mécènes, militaires, ecclésiastiques, juristes, pharmaciens, alpinistes, sont nombreux à se croiser dans cette quête de connaissances, sur ce grand terrain de jeux qui deviendra la « Côte d’Azur ».

Mercredi 29 novembre à 15h

L’oeuvre géologique d’Antoine Risso

Luca Barale (Chercheur au Conseil National de la Recherche italienne, Institut de géoscience et de géoressource de Turin)

Antoine Risso (1777-1845), considéré comme l’un des pères de l’école naturaliste niçoise, s’intéressa au cours de sa vie à presque tous les aspects des sciences naturelles. Ses explorations géologiques des Alpes-Maritimes, quoique minoritaires comparées à ses travaux en zoologie et en botanique, ont toutefois jeté les bases pour le développement des connaissances géologiques de la région au cours du XIXe siècle. Seront présentées les conceptions géologiques de Risso, qui nous sont parvenues par ses ouvrages publiés, en soulignant ses contributions à l’exploration géologique de la région niçoise, qui au début du XIXe siècle en était à ses débuts.

Mercredi 6 décembre à 15h

La région niçoise, une terre de découvertes pour les entomologistes

Jean-Michel-LEMAIRE (Professeur honoraire des Universités, Président de l’Association Troglorites & attaché au Muséum d’Histoire naturelle de Nice) et Frédéric BILLI (Président de l’Association des naturalistes de Nice et des Alpes-Maritimes)

L’accent sera mis sur les scarabées et sur les papillons, à travers l’oeuvre de quelques pionniers de l’entomologie niçoise, un domaine quasiment vierge avant 1860. S’agissant des papillons, Pierre Millière (1811-1887) et Francis Dujardin (1910-1984) ont mis en évidence la diversité exceptionnelle de la faune régionale, illustrée notamment par les merveilleuses Zygènes. Pour sa part, Alexandre Peragallo (1822-1904) a publié, dès 1879, le premier inventaire des coléoptères, riche aussi en espèces endémiques. Trois d’entre eux, qu’il a découverts, portent son nom. De son côté, Jean Sainte-Claire-Deville (1871-1933) a exploré systématiquement les grottes des Alpes-Maritimes entre 1895 et 1903, ouvrant la voie féconde de la biospéléologie locale.

Mercredi 13 décembre à 15h

Les collections de l’école naturaliste niçoise : une mémoire du passé pour des recherches actuelles

Olivier GERRIET (Directeur du Muséum d’Histoire naturelle de Nice)

Les disciplines abordées par les représentants de l’école naturaliste niçoise, des précurseurs jusqu’aux héritiers, sont très nombreuses. Tous ces travaux ont engendré d’abondantes collections qui démontrent l’activité de ces passionnés mais qui donnent aussi de la matière aux recherches actuelles et futures. Un panorama pittoresque de ces fantastiques collections d’oiseaux, de mollusques, de champignons et de bien d’autres groupes d’être vivants, fera comprendre l’histoire et les enjeux liés à ces richesses naturalistes.

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