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Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France

Étoiles filantes de Mauro Maugliani

A l’occasion de la commémoration de la libération des camps, venez découvrir l’exposition « Etoiles filantes » du mercredi 1er au vendredi 27 février 2017, au musée Masséna.

Du 01/02/2017 au 27/02/2017

Vernissage > Vendredi 27 janvier 2017 à 16 heures

Découvir l'exposition en vidéo

 

Chaque action humaine, qu’elle soit collective ou personnelle, affecte inexorablement le tissu social auquel elle appartient. Les choix politiques, économiques et scientifiques déterminent le sort de l'humanité. C’est en regardant notre société, les bombes qui continuent à tomber sur des enfants innocents, la déconnexion entre la réalité et le virtuel, entre ce qui est et ce qui sera, qu’est né ce projet d’exposition.

 

 

Ce projet a entièrement été réalisé à Nice grâce à la documentation sur les déportés des Alpes-Maritimes fournie par le Consistoire israélite de Nice en la personne du Président Maurice Niddam, et par l’association Yad Vashem, en la personne du Président Daniel Wancier. Pour nourrir ses œuvres et sa pensée, l’artiste a notamment assisté à un débat au lycée Thierry Maulnier, entre les lycéens et Roger Wolman, ancien déporté.

L’exposition s’articule autour de 33 portraits, réalisés sur du bois carbonisé dont la surface a été grattée, poncée. Il s’agit d’un travail de soustraction, parce que les modèles ont été eux-mêmes soustraits à la vie. Le bois qui refait surface redessine des regards perdus qui nous interpellent.

« Étoiles filantes » n’est pas seulement un projet sur la mémoire, il s’agit aussi d’un avertissement et d’un rêve : celui de restituer, pour un instant, aux enfants persécutés par la méchanceté humaine, cette enfance perdue à jamais et avec elle, la vie. « Étoiles filantes » est une prière pour tous les enfants victimes de la Shoah, à leurs souvenirs, à leurs sourires volés, aux caresses perdues, sans vouloir pour autant créer un banal pathos qui génère une saturation de mémoire.

Cette exposition servira de base de réflexion et de débats avec des lycéens des Alpes-Maritimes, en collaboration avec l’association Yad Vashem.

L’exposition deviendra ensuite itinérante, et sera présentée à Rome, au Musée de la Shoah en collaboration avec la communauté israélite, en la personne de sa présidente Ruth Dureghello et de l’Adjoint à la Culture du Maire de Rome, Giorgia Calò.

L’artiste : Mauro MAUGLIANI

Né en 1967 à Tivoli en Italie, Mauro Maugliani est diplômé de l’Académie des Beaux Arts de Rome en 1991. Il débute sa carrière dans le domaine de la peinture figurative, avec une forte propension conceptuelle dépourvue de tout style descriptif formel artistique. L’âme est au centre de sa recherche d’expression, une recherche qui fait de sa peinture un moyen expressif qui façonne les surfaces et interagit avec l'espace. Ce sont la multiplicité et la complexité des relations humaines qui inspirent son langage artistique. Son travail utilise l’art du portrait et de l’anatomie pour représenter la métabolisation des relations humaines, l'incapacité à communiquer, l'isolement et l'aliénation  de l’homme. Depuis l’année dernière, il vit et travaille à Nice.

« Mauro Maugliani est dans la lignée de cette tendance artistique qui voit la nécessité absolue de retrouver et de préserver la mémoire de la Shoah, arrachant les visages à l’oubli en les intégrant à notre mémoire. L’artiste se base sur des images d’enfants et nous restitue des visages nets en mesure de solliciter des interrogations quant à leur sort. Sur la base d'un travail strictement iconographique, qui commence à partir de photos, Maugliani célèbre la vie retrouvée, sans pour autant perdre la mémoire du génocide. Il recrée servilement la réalité et en même temps est capable de maintenir une distance respectueuse d'une vérité insupportable. Les portraits, si réels qu’il nous semble voir des photos, sont réduits au noir et blanc. Aucune distraction n’est autorisée, afin de solliciter chez le spectateur des questions directes et incisives comme l’instrument dont il se sert pour graver le bois, faisant ainsi apparaitre les visages et évoquant leurs histoires. De cette façon, ces portraits émergent métaphoriquement de la matière, restituant voix et visage à ces enfants. Leurs regards, gravés, rayés et usés par les mains de l'artiste, surgissent de l'obscurité du noir. »

Giorgia Calò, Adjoint à la Culture du Maire de Rome

 

 

 

Légende du visuel : Annie, Bernard et Jean SAMUEL, Strasbourg Convoi 71

35cm x 100 cm et 35 cm x 100 cm

Gravure sur bois, 2016

Courtesy © Association des Fils et Filles des Déportés Juifs de France

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Musée Massena

65, rue de France – Nice

04 93 91 19 10

Ouvert tous les jours de 11h à 18h sauf le mardi

Infos pratiques

TAGS :exposition