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Du 27 janvier au 17 juin 2018, la Ville de Nice vous invite à découvrir la proposition de Renaud Auguste-Dormeuil à la Galerie contemporaine du Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice. Une activation des performances se tiendra samedi 27 janvier à 17 heures.
Du 27/01/2018 au 17/06/2018
Né en 1968, Renaud-Auguste Dormeuil questionne depuis le milieu des années 1990, la fabrique de l’image, envisagée dans son espace public et politique. Visibilité/invisibilité, luminosité/obscurité, mémoire/oubli, ce que l’on sait/ce que l’on croit savoir, évoquer sans montrer, dire sans narrer… sont autant de balises pour appréhender ses œuvres qui mettent en forme les codes qui organisent le flux des images. Si les premières préoccupations de l’artiste étaient essentiellement tournées vers les nouvelles cartographies son œuvre, depuis quelques années, prend un tour plus métaphorique et performatif.
Pensée comme une constellation d'expériences se déployant au MAMAC et dans l’espace public, l’exposition de Renaud Auguste-Dormeuil en galerie contemporaine se manifeste dans une succession d’événements inframinces ou spectaculaires organisés pendant la durée du projet, impliquant le public à travers diverses modalités de participation.
Ainsi, l’installation When the Paper, déployée pendant toute la durée du projet, invite chaque visiteur à écrire ses maux, pensées personnelles dont il/elle souhaite se délivrer, et à les déposer dans un petit seau d’eau où ils se dissoudront parmi des centaines ou milliers d’autres confidences. Réminiscence d’un rituel japonais, ce projet permet de nouer un lien intime avec le musée tout en invitant le public à traverser une expérience sensorielle. Recouvert d’une couche de terre, le sol de la galerie introduit par sa matérialité et son odeur, l’idée de nature et de jardin de contemplation au sein de l’espace muséal.
La réplique des parures équestres réalisées pour des funérailles nationales, Starship (2013), évoque un autre cérémonial de passage, un rituel de transition. Présenté sur une structure de tasseaux au sein de la galerie, ce vêtement d’apparat est à la fois actualisé, magnifié et théâtralisé. Durant le temps du projet, un cheval revêtu de cet habit d’un autre temps apparaitra aux alentours du musée, telle une manifestation onirique.
Pendant l’exposition, l’artiste fera apparaître ponctuellement dans le ciel de Nice un message lumineux transporté par un drone, en vol stationnaire. Cette œuvre inédite stationne entre les vols dans les galeries du Château de l’eac. L’enseigne lumineuse produite pour l’événement « Le ciel attendra » résonnera de manière intime pour chaque passant qui l’apercevra sur son trajet le soir ou au petit matin. Détournement poétique et spirituel d’une technologie contemporaine, cette proposition fait littéralement événement avec son calendrier « d’apparitions ». Son titre, Spin-off, met d’ailleurs l’accent sur le caractère de fiction de cette aventure scénarisée.
Enfin, des séances de karaokéseront produites dans différents lieux de la ville. Autour d’une sélection initiale de l’artiste, focalisée sur des chansons de variété, associations, publics sollicités ou simples passants pourront ajouter leur propre opus et l’interpréter en public. En écho au clip Subterranean Homesick Blues de Bob Dylan, les participants seront invités à brandir des pancartes avec les paroles des chansons interprétées. Ces dernières seront présentées au niveau des vitrines du musée, place Yves Klein, visibles depuis la rue, tissant un lien entre le musée et l’espace public.
Invité en mai 2016 par le MAMAC à l’occasion de la Nuit européenne des musées, l’artiste avait installé mille bougies reproduisant le ciel étoilé du 17 mai 2114, sur l’esplanade reliant le MAMAC au Théâtre National de Nice. Allumées au fil de la soirée, les bougies faisaient peu à peu apparaître cette constellation du futur, matérialisant l’invisible et créant autant de signes face à un avenir à inventer. Cette exposition personnelle en galerie contemporaine permet de poursuivre cette expérience et contribue à repenser l'exposition comme espace-temps d'un lien intime entre le musée et son public.
Les sessions de Street Karaoke's Club se produiront au Conservatoire de Nice, au 109, à La Joya Lifestore, aux ateliers illustrés, dans les AnimaNice ainsi que dans les associations du quartier prioritaire de la ville (QPV Nice centre) en collaboration avec l’association DEL’ART.
Tout le programme sur :http://www.mamac-nice.org
Commissariat : Hélène Guenin, directrice du MAMAC et Rébecca François
Projet réalisé avec le soutien de l'association des Amis du MAMAC, de la direction des Espaces Verts et de la brigade équestre de la police municipale de la Ville de Nice.
En collaboration avec l’Espace de l'Art Concret (Mouans-Sartoux) qui présente Don't let me be misunderstood, exposition monographique de l’artiste (27.01 - 24.06.18), ainsi que le Théâtre National de Nice, le Conservatoire de Nice, les AnimaNice, La Joya Lifestore, les ateliers illustrés, Mars aux Musées, les associations du quartier prioritaire de la ville (QPV Nice centre) et l’association DEL’ART.
Légende photo :
When the paper…, 2013
Technique mixte, dimensions variables
Vue de l’exposition Jusqu’ici tout va bien, MACRO Testaccio, 2017
Courtesy galerie In Situ - Fabienne Leclerc, Paris / Arte e Altro, Rome
Photo Luis Do Rosario - © Renaud Auguste-Dormeuil
Starship, 2013
Parure équestre et tasseaux
Vue de l’exposition Jusqu’ici tout va bien, MACRO Testaccio, 2017
Courtesy galerie In Situ - Fabienne Leclerc, Paris / Arte e Altro, Rome
Photo Luis Do Rosario - © Renaud Auguste-Dormeuil
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