Pour une expérience optimale
veuillez utiliser votre Smartphone en portrait
En prélude au 3ème Festival de Cinéma Russe, qui se déroulera du 22 au 26 septembre à Nice.
Le 21/09/2015 19h00
La Cinémathèque reçoit l’un des plus grands réalisateurs contemporain, le cinéaste russe Alexandre Sokourov, pour une « Master Class » exceptionnelle le lundi 21 septembre à 19h, précédée à 16h de la projection du film L’Arche russe (2012, 1h38).
Cette soirée unique, sera animée par les critiques de cinéma Jean-Jacques Bernard, rédacteur en chef de la chaîne Ciné+ Classic, groupe Canal + et Xavier Leherpeur, critique aux revues Studio Ciné Live et L'Obs, et à l’émission Le Cercle sur Canal+.
Cette séance est accessible aux abonnés de la Cinémathèque et une réservation est obligatoire au 04 92 04 06 66 ou à l’adresse [email protected].
Possibilité de s’abonner à la Cinémathèque le samedi 19 septembre de 14 h à 20 h et le dimanche 20 septembre de 15 h à 19 h 30 .
Réalisateur visionnaire, plasticien remarquable dont l'inspiration se joue des distinctions entre la fiction et le documentaire, Alexandre Sokourov compose des œuvres poétiques où la mélancolie se marie avec une vision fantastique des êtres et de l'Histoire.
Né en Sibérie en 1951, Alexandre Sokourov entre en 1968 à l’Université de Gorky pour y étudier l’Histoire. Parallèlement à ses études, il intègre la chaîne de télévision de l’Université en qualité de technicien puis d’assistant de production. A l’âge de 19 ans, il produit sa première émission et réalise des films pour la télévision. En 1975, le jeune réalisateur part pour Moscou où il intègre la prestigieuse école de cinéma russe, la VGIK (Institut d’État fédéral de la cinématographie S.A. Guérassimov). Il y obtient la bourse Eisenstein.
Il en sort diplômé en 1979 mais ses films, principalement des documentaires et des courts métrages, sont rejetés par les dirigeants de l'école qui les considèrent comme anti-soviétiques. Son premier long métrage, La Voix solitaire de l'homme, est censuré par les autorités soviétiques et ne sort sur les écrans russes qu'en 1987 (presque 10 ans après sa réalisation ).
Ce film lui offre toutefois l'occasion d'être remarqué et pris sous la protection du grand cinéaste russe Andrei Tarkovski, très admiratif du travail de Sokourov.
Grâce au soutien de Tarkovski, Alexandre Sokourov intègre le studio Lenfilms, le deuxième plus grand studio de Russie.
Parallèlement, Sokourov travaille aux studios du film documentaire de Leningrad où il réalise ses nombreux travaux documentaires. Ses films seront censurés en Russie, jusqu’à la Pérestroïka au milieu des années 80.
Le cinéaste signe une trilogie autour de la nature humaine avec Le Deuxième Cercle (1990), La Pierre (1992) et Pages cachées (1993). En 1995, l’Académie du Film européen le classe parmi les 100 meilleurs réalisateurs au monde. Mais c’est en 1997 que le cinéaste devient véritablement reconnu mondialement avec le poignant Mère et Fils, qui remporte de nombreux prix dans divers festivals européens.
En 1998-1999, il réalise une émission pour la télévision, The Island of Sokourov, où il soulève la question de la place du cinéma dans la culture moderne.
Fasciné par la décadence et les dérives de l’Histoire, Sokourov réalise entre 1999 et 2005 une tétralogie sur le pouvoir et le mal et nous plonge dans l’intimité de trois grands dictateurs du 20ème siècle : Hitler avec Moloch (1999), Lénine dans Taurus (2001) et l’empereur Hirohito dans Le Soleil.(2005).
En 2002, il présente L’Arche russe au Festival de Cannes. Le film, réalisé en un seul long plan séquence époustouflant de 1 h 40, un exploit technique inédit, fait sensation. Dès lors Sokourov devient un habitué des sélections officielles du Festival de Cannes. L’année suivante, Père, fils clôt son diptyque sur les relations filiales.
En 2007, le réalisateur signe un surprenant portrait de femme face à la guerre, Alexandra interprété par la cantatrice Galina Vishhnevskaya, épouse du violoncelliste Rostropovitch.
Toujours passionné par le documentaire, il réalise un entretien avec la figure emblématique de la littérature russe du XX° siècle l’écrivain dissident Soljenitsyne. dans Dialogues avec Soljenitsyne.
Le film Faust, le quatrième et dernier volet de la tétralogie, s’inspire librement de l’œuvre de Goethe. Sur un mythe littéraire sans cesse réinventé, Sokourov bâtit une fresque ambitieuse et baroque qui remporte le Lion d’Or à Venise en 2011.
Depuis cinq ans, Alexandre Sokourov est responsable d'un département d'études cinématographiques à l'Université de Nalchik, capitale de la République de Kabardino-Balkarie, dans le Caucase du Nord. Récemment, il a fondé le studio de cinéma Bereg qui produit des longs métrages non commerciaux et des films documentaires.
Son dernier film Francofonia, qui explore les rapports de l’art et du pouvoir sera présenté en avant première à Nice pour l’ouverture du Festival du cinéma russe le mardi 22 septembre. La sortie nationale du film est prévue en novembre 2015.
Cinémathèque de Nice
Acropolis
3, esplanade Kennedy - 06364 Nice cedex 4
Tél : 04 92 04 06 66 - Fax : 04 92 04 07 47
[email protected]
www.cinematheque-nice.com
Tarif normal : 2 € - Gratuit pour les enfants de moins de 10 ans accompagnés par un adulte.
Infos pratiques