Pour une expérience optimale
veuillez utiliser votre Smartphone en portrait
Exposition des 27 jeunes artistes de la Promotion 2018 de l’École nationale supérieure d’art
Du 30/06/2018 au 30/09/2018
Sharon Alfassi, Arnaud Arini, Mouna Bakouli, Raphaël Barrois, Maya Berezowska, Quentin Blomet, Luca Bonanno, Lucile Brun, Julien Carpentier, Johan Christ-Bertrand, Paul Deberre, Lara Dirani, Jules Dumoulin, Romain Gauthier, Basile Ghosn, Gaby Huneau, Dong Eeg Kim, Sori Kim, Young Chan Ko, Marion Lamare, Elvire Ménétrier, Louise Mervelet, Ariioehau Michaud, Jean-Mickaël Thomas, Lucas Vidal, Jeunghae Yim, Janna Zhiri
Commissariat : Bertrand Ivanoff
Coordination : Frédéric Clavère et texte : Jean-Pierre Ostende
Ce rendez-vous avec la jeune création se déroule dans deux lieux à Nice : la Galerie de la Marine et la Villa Arson .
A la Villa Arson, l’exposition invite à suivre un ample parcours au fil d’accrochages et d’installations monographiques et collectifs dans les différents espaces et ateliers de l’école d’art. Les œuvres trouvent notamment toute leur force dans leurs relations à l’environnement architectural et aux lieux mêmes de leur création.
En contrepoint, est présentée à la Galerie de la Marine une sélection d’œuvres qui vise à la fois à montrer la singularité de chaque jeune artiste et à les réunir dans un geste rassembleur au sein de cette grande nef.
Vernissages en présence des artistes
Le vendredi 29 juin à 19h à la Galerie de la Marine, avec Remise des Prix Jeune Création Ville de Nice /Venet Foundation
Le samedi 30 juin à 18h à la Villa Arson (simultanément au vernissage de l’exposition Los Angeles, les années cool / Judy Chicago)
A VOIR
A la Galerie de la Marine, du 30 juin au 30 septembre 2018
59 quai des Etats Unis, 06300 Nice
Tous les jours sauf le lundi de 10h à 18h. Entrée libre. T 04 93 91 92 92 www.nice.fr
A la Villa Arson, du 1er juillet au 16 septembre 2018
20 avenue Stephen Liegeard, 06100 Nice.
Tous les jours sauf le mardi de 14h à 19h (14h à 18h en septembre). Entrée libre. T 04 92 07 73 73 . www.villa-arson.org
Cette exposition est co-organisée par la Villa Arson et la Ville de Nice - Galerie de la Marine, avec le soutien de la Venet Foundation.
Propos du commissaire
Une introduction à l’exposition de la promotion 2018
Cette exposition est le résultat de plusieurs rencontres avec les étudiants et d’échanges autour de leurs productions. Au fur et à mesure s’est révélée toute la diversité des propositions, fruits de cinq années de travail à l’école d’art. En fin d’études, les démarches se sont précisées, les questions se sont posées avec plus de pertinence et les identités se sont différenciées. Autant d’étudiants qui sont autant de promesses et de chemins à construire.
Des vidéos (fictions ou documentaires), des dispositifs scéniques, des dessins (de petits ou de très grands formats), des peintures romantiques ou symboliques, des objets autonomes ou au contraire formant les maillons d’une chaîne narrative, des sculptures formelles, mécaniques ou évanescentes, des sérigraphies au mur ou sur tout support variés, des sons créés pour des espaces spécifiques, des photos, de l’ombre et de la lumière ou encore des performances et du sport… Tous ces choix plastiques dans leur diversité renvoient cependant à une même question, celle de soi, de soi face à l’autre et à la façon dont le désir arrive à s’énoncer dans une relation personnelle à la forme, à la matière, au temps et à la couleur. Cette pluralité de créations montre également que chacun a pu trouver durant son parcours d’études, un système et une dynamique propices au développement de sa personnalité artistique.
En tant qu’artiste, et dans le cas présent commissaire d’exposition, il me semble très important de mettre en évidence la mission fondamentale de l’enseignement qui est de transmettre des savoirs et des connaissances dans le but d’aider chacun à devenir qui il est avec sa sensibilité, son propre langage et ses questionnements personnels.
Une des grandes valeurs des études d’arts est d’enseigner les différences entre apparence et structure, entre le « donné à voir » et les vecteurs invisibles qui le font exister. Cette transmission libère autant le sensible que l’imaginaire pour permettre aux individualités d’abord de se comprendre puis de se façonner et enfin de se dire avec plus de pertinence face à l’âpreté d’un monde extérieur toujours plus avide d’uniformisation mercantile globalisée.
Dans la brutalité du contexte actuel, il est primordial que le futur soit ouvert aux remises en cause et pour cela il est indispensable de transmettre au présent les outils nécessaires à l’esprit critique et à la liberté de penser comme de faire. Former à l’art est une humanité qui doit donner à chaque poétique individuelle les bases fécondes pour développer la singularité de son vocabulaire, croitre en autonomie et résister aux tourments humains.
Ma démarche a donc consisté à valoriser la multitude de propositions plastiques en trouvant un équilibre entre chaque personnalité et les différents espaces d’exposition. Il m’a semblé fondamental de redonner aux travaux toute la force de leur originalité en rapport avec l’environnement qui leur a permis de prendre vie mais cette fois-ci dans un format où l’intimité du « lieu du faire » devenait maintenant celui de la monstration publique.
Le lieu de création devenu lieu d’exposition est le fil conducteur qui mène le visiteur d’un espace à l’autre à la découverte d’une multitude de travaux dont les juxtapositions renforcent leurs particularités. Ces disparités s’enchainent comme la rivière qui s’écoule dans la vallée où l’étrange est par définition le singulier, le hors du commun.
Bertrand Ivanoff, artiste
commissaire de l’exposition
A l’occasion du vernissage de l’exposition Promotion 2018 de la Villa Arson, « La vallée de l’étrange », les Prix de la Jeune Création ont été décernés à Mouna Bakouli et à Johan Christ-Bertrand. Les deux lauréats ont reçu chacun une bourse à la création de 2000 euros. Le lauréat de la Ville de Nice bénéficie en complément d’un atelier au 109, pôle de cultures contemporaines et d’un logement pendant un an. Les deux jeunes artistes seront invités en octobre 2019 à présenter une exposition commune à la Galerie de la Marine.
Le Jury du prix 2018 était composé d’Alexandre Devals, représentant la Venet Foundation, Le Muy, New York, Jacqueline Morabito, architecte-designer, collectionneur, La Colle-sur-Loup, Paris, Hélène Guenin, Directrice du Mamac, Nice, Alexandre Quoi, historien de l’art, Paris et Jean-Pierre Simon, Directeur Général de la Villa Arson, Nice.
La jeune artiste peint et dessine sur des matériaux pauvres autant pour des raisons financières que d’autonomie. Elle s’est installée peu à peu dans ces pratiques de peinture et dessins en aimant les gouaches d’Henri Michaut, les lithographies de Jonathan Messe, les autoportraits d’Artaud, les peintures de Martin Kippenberger et Werner Büttner. Puis elle a lu la pensée d’Adorno. C’est à la suite de cela qu’elle a écrit son mémoire sur l’improvisation et le jazz et appris à ne plus se satisfaire de son travail antérieur. C’est alors qu’elle commence des installations dans lesquelles sa production trouve cohérence et consistance et qu’elle fait sienne la phrase de Nicolas Boileau « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement ».
Extraits texte Jean-Pierre Ostende
Légendes : Que de l’amor, graphite sur bâche, 166x137cm, 2018 et Jet pour la marinade, poire lavante à jet rotatif, 2018
Sa première pratique est le dessin figuratif dans des carnets. Quand il est passé des carnets à la toile et qu’il a commencé de peindre, il s’est demandé ce que la peinture pouvait apporter que la photographie ne permettait déjà. Sa première inspiration est celle de la BD et des dessins animés. Dans sa peinture, l’hyperréalisme n’est pas loin, la peinture californienne non plus mais pas seulement. Privilégiant la ligne claire, les aplats et les couleurs pop, il part d’un espace qui ressemble à une scène, à une planche où il vient construire poser des objets et des figures. Mais toujours très peu. Il a un protocole. La culture populaire est très importante dans son travail : le flipper des bars dans Pinball Clarfield (visible à la galerie de la marine) aussi bien que des dessins animés ou la décoration de meubles du XVIII siècle en alsace avec ses leurres, ses illusions, son goût du faux. Mais toujours de façon épurée, la plus simple possible.
Extraits texte Jean-Pierre Ostende
Légende : Pintball Playfield, peinture et résine sur contreplaqué, 184x88cm, 2018
Infos pratiques
Gratuit
Adresse
Galerie de la Marine, Villa Arson