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100 ans, c’est l’âge symbolique atteint par Anna Barbut. Un siècle de vie marqué par la guerre, la déportation et les séparations familiales. Née à Marseille le 25 février 1922, elle n’a que 22 ans quand elle est arrêtée à Tourtour dans le Var le 30 janvier 1944, sa nièce Nelly de 15 mois dans les bras. Vivre l’enfer du camp de Birkenau, participer à une marche de la mort en 1945 pieds nus et blessée avant d’aller à Ravensbrück, autant d’épisodes tragiques qui jalonnent l’existence de cette rescapée. Sur les 18 membres de sa famille, seuls 2 reviendront. Libérée à Neustad Glev, entre Berlin et Hambourg, elle est soignée trois semaines dans un camp américain avant de retrouver le Sud de la France. En dépit de ce parcours hors norme, Anna Barbut trouve le bonheur avec son mari Albert. De leur union, en 1947, naîtront trois enfants : Nelly, Gérard et Henri. Depuis, le temps écoulé n’a pas effacé les souvenirs, ni les épreuves endurées pendant la déportation. Mais Anna Barbut a avancé avec courage dans la vie et participe dès qu’elle le peut au devoir de mémoire. C’est ce parcours de vie de survivante, ce témoignage fort de résilience que Christian Estrosi a souhaité mettre à l’honneur le jeudi 10 mars 2022 en présence de sa famille. A cette occasion, il lui a remis la médaille de la Ville.