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Guy Rottier, archives du futur

Guy Rottier, archives du futur

Cette exposition marque l'ouverture au public de locaux définitifs du Forum d'Urbanisme et d'Architecture au sein du 109, et elle ouvre cette nouvelle page avec un projet singulier.

Du 21/12/2017 au 30/03/2018

En s'intéressant à la figure de l'architecte niçois Guy Rottier (1922-2013), créateur multiforme au parcours romanesque s'il en est (des Indes Néerlandaises au pied du Mercantour), cette exposition rappelle combien Nice est  un territoire d'invention et d'audace en architecture.

Disparu il y a quelques années à peine, après un demi-siècle de vie à Nice et dans sa région, il demeure une figure unique de l'“arTchitecture” et de l'“urbaNiceme” — deux termes qu'il inventa. Il y demeure pourtant une figure moins (re)connue qu'ailleurs en France et à l'étranger, où ses dessins et maquettes sont entrés dans de grandes collections publiques, où des historiens de l'architecture contemporaine se penchent sur son travail de projet et de recherche. De fait, il y a du sens à “réancrer” Guy Rottier dans sa ville d'élection et de cœur, à montrer combien il s'est nourri de Nice et combien il l'a nourrie également — cette exposition souhaite y contribuer.

L'occasion en est offerte par une opportunité unique : celle de l'existence, à Nice, d'archives personnelles (souvent inédites) sur Guy Rottier qui, sous un régime de dépôt conclu en 2017 avec ses ayant-droits, ont été déposées à Ville de Nice sur la proposition du Forum d'Urbanisme et d'architecture.

Ainsi que cela a été présenté à plusieurs reprises précédemment sur cette même page Facebook, ces archives sont désormais protégées, mais également inventoriées et étudiées en vue de leur valorisation (notamment par une politique d'expositions, dont “Guy Rottier, archives du futur” est une première étape). Ce travail de longue haleine mobilise conjointement le Forum d'Urbanisme et d'Architecture, le service des Archives et le MAMAC, dans leur complémentarité entre expertise archivistique et analyse historique et critique du fonds.

Cette exposition illustre ce qu'il y a de plus précieux dans ce fonds : en alignant les croquis, les correspondances, les plans à différents stades d'études des projets, les échanges avec les clients, en combinant les travaux en architecture, en design, voire en art, ce que documentent ces archives est bien le processus même des idées. Elles ne sont pas tant une collection d'œuvres qu'une coupe transversale et dynamique sur la manière dont un architecte a pensé son époque et a tenté d'agir dessus.

Cent soixante pièces originales ou en fac-similé (souvent pour des questions de préservation des originaux), auxquelles il faut ajouter deux cent quarante pièces présentées sur écrans, constituent un échantillonnage de la richesse et de la diversité de ce fonds, tout en représentant le plus grand nombre d'œuvres jamais montrées simultanément sur Guy Rottier.

Elles sont organisées selon un récit thématique en quatre chapitres qui s'éclairent les uns les autres.

La première de ces parties (Une vie singulière) retrace le parcours d'un jeune Néerlandais de Sumatra, devenu architecte par conviction et français par choix, que le xxe siècle agité ballota de l'Indonésie aux Pays-Bas, de Grasse au STO en Allemagne, que ses choix ou revirements professionnels conduisirent de l'atelier de Le Corbusier jusqu'à Nice, de la Syrie jusqu'au Maroc.

La seconde partie (Les chemins de la pensée) décrit comment se sont construites les convictions et l'éthique de Guy Rottier, et comment a fonctionné sa machine à idées au fil d'apprentissages, d'expérimentations et, surtout, de rencontres fondatrices, qui l'ont accompagné toute sa vie dans la mise en pratique de ses engagements.

Les troisième et quatrième parties (Les formes concrètes, Les formes rêvées), illustrent les résultats de cette machine à idées : les projets et réalisations en architecture, mais également en design, dans l'art ou dans l'écriture — qu'il s'agisse de productions tangibles ou bien de recherches détachées des contingences matérielles afin d'en garantir la liberté de la pensée.

Ces quatre parties en définissent en filigrane une cinquième, qui les traverse en entier, puisque se dégage de leur somme la trajectoire d'une vie comme projet ultime : sa vie rêvée apparaît bien comme le plus constant et le plus ambitieux des projets de Guy Rottier.

Une programmation d'événements associés (conférences, conversations, actions pédagogiques, visites d'architecture, médiations thématiques) animera régulièrement le débat, dont cette page effectuera les annonces.

Vues sur l'exposition

Activités jeune public

ATELIERS DU MERCREDI / JANVIER > MARS 2018

ATELIERS VACANCES / FÉVRIER > MARS 2018

 

Infos pratiques

TAGS :exposition