Sortir de sa réserve \: Métacréatures du Mont Daour

Présentation de l'exposition

Cette intervention de l’artiste Marie Larroque-Daran prend appui sur une anecdote singulière du muséum. En effet, en 1881, une espèce de champignon a été attribuée à un lieu fictif imaginé par un récolteur en mission pour Barla : le Mont Daour (signifiant le Mont d’Or) est né et vit dans le muséum. Ce territoire imaginaire, trésor de tous les possibles, devient le lien entre les pièces présentées au public dans la grande salle et les collections invisibles soutenues par des démarches scientifiques peu connues mais devenant accessibles par l’ouverture d’une voie imaginaire d’accès vers le Mont Daour.

Marie Larroque-Daran est née en 1980 à Toulouse. Elle vit et travaille à Nice. Diplômée en art et en design de l’université de Toulouse, elle s’intéresse ensuite aux interactions entre art et psychanalyse et obtient son DU à l’université de Nice en 2013.

Marie Larroque-Daran mène une réflexion sur la peinture où le matériau, la toile et même le mur se trouvent décollés et recomposés en 3D dans un processus de traversée de corps à travers la surface. Le mur n’est plus support d’accroche d’une image, ni même porteur, il devient porté. La vie interne de ce chemin nous est livré comme un fossile organique dont le « vide porteur » témoigne, à la manière d’une chrysalide, de l’évènement passé et convoque des projection imaginaires. Ses matériaux de prédilection sont le ciment et la laine pour la genèse des grands volumes ainsi que l’agar agar et l’amidon de riz déshydratés dont le statut soluble se transfère aux œuvres qui les contiennent.

« Son travail est celui d'une fouille archéologique au cœur de la figuration et du langage. Développant ses réalisations par des systèmes structurels en dentelle de béton évoquant des architectures organiques, elle donne une matérialité aux vides qui deviennent parties intégrantes des sculptures polymorphes. Ces espaces de projection condensent par leur présence la sensibilité de l'artiste et du regardeur. Séparément, elle déploie des épidermes, plus proches de la peinture, et questionnant l'incarnation. Les gammes chromatiques de ses peaux de béton coloré ne sont pas sans évoquer la dispersion d'un ciel d'été indien sur la brique rose de sa ville natale.

Son travail se glisse dans les intervalles, les couches structurelles et ornementales des lieux les plus divers dont elle révèle et interprète la charge historique et onirique pour la porter au grand public. »

A. Discret

Visuel : La mémoire de l’eau, détail, 2020, Agar-agar déshydraté, colorants écologiques, ©Marie Larroque-Daran

Temps forts

Vernissage samedi 18 septembre 2021 à 11h
Programme spécial d’animations à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine.
- Visites commentées en présence de l'artiste les Samedi 18 et dimanche 19 septembre 2021 à 14h30 et 15h30 - Sur réservation au 04 97 13 46 96 ou paul.thoisy@ville-nice.fr