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Le Haut Conseil Local pour le climat et la biodiversité dévoile son rapport pour la stratégie d''adaptation métropolitaine

Le Haut Conseil Local pour le climat et la biodiversité dévoile son rapport pour la stratégie d'adaptation métropolitaine

2203/24

Découvrez les propositions phares du rapport.

Le Haut conseil local pour le climat et la biodiversité a rencontré ce vendredi 22 mars 2024 Christian Estrosi, Maire de Nice et Président de la Métropole Nice Côte d'Azur, afin de lui présenter les actions à mettre en œuvre pour adapter notre territoire aux effets du réchauffement climatique.

Voici quelques exemples des 170 propositions phares du rapport des experts

Les 17 grandes mesures

Les experts du Haut Conseil ont émis quatre orientations stratégiques claires : arrêter d’aggraver les problématiques existantes, amorcer dès maintenant les longues transitions, favoriser les actions aux co-bénéfices notables, et tirer parti des retours d’expérience des crises pour anticiper les futures.

Les 170 préconisations seront toutes prises en compte dans le périmètre des compétences de la Métropole dont 17 grandes mesures d’adaptation climatique seront engagée dès 2024.

Les risques

1 – Créer le premier Plan local d’urbanisme métropolitain « bioclimatique » de France dans le cadre du processus de révision du PLUm enclenché avec les 51 communes : axé sur la renaturation des sols, le retour de la biodiversité, la prévention des risques,

2 – Réaliser sur une dizaine de secteurs à risque (Paillon, Magnan, Vésubie) des évaluations-inventives pour dessiner des aménagements innovants (protection des berges, désimperméabilisation, jardins de crue, équipements résilients),

3 – Créer un large comité de suivi local des risques avec l’ensemble des acteurs comme l’Université, le CHU, l’IMREDD, l’Etat, le SDIS, Atmosud, Météo France, le BRGM, le CEREMA, etc,

4 – Engager avec l’Etat la création d’un Plan de Prévention des Risques Littoraux, notamment concernant l’élévation du niveau de la mer et ses conséquences dans les 100 prochaines années pour nos 8 communes littorales,

5 – Modéliser l’impact du changement climatique et d’une crise majeure sur les réseaux de la métropole, avec les gestionnaires : énergie, eau, télécommunications, transports, etc.,

6 – Créer une cartographie de toutes les zones à fort potentiel de renaturation des sols sur la Métropole, y compris sur les parcelles privées, et y définir un large programme de verdissement,

7 – Créer des parcours piétons balisés « marche à l’ombre l’été » dans la ville de Nice, de manière à protéger la santé de chacun, notamment des plus fragiles, avec des recommandations sanitaires,

Les ressources

8 – Faire de la Métropole Nice Côte d’Azur la première autorité organisatrice de l’Alimentation, avec la préservation des zones agricoles nourricières, la distribution en circuits courts, l’étude de nouvelles voies d’approvisionnement comme la mer, l’éducation aux nouvelles habitudes alimentaires,

9 – Intégrer le risque de rupture en approvisionnement alimentaire dans les plans communaux et intercommunaux de sauvegarde (stocks stratégiques),

10 – Créer un dispositif d’aide financière et technique à la récupération des eaux de pluies chez les particuliers et dans les entreprises,

La biodiversité 

11 – Créer un critère favorable à la préservation et à la reconquête de la biodiversité dans les marchés publics de la Métropole, ainsi que dans l’instruction des autorisations d’urbanisme,

12 – Lancer un plan Puits de Carbone en Mer en protégeant la posidonie, véritable forêt marine et poumon naturel, qui séquestre 10 fois plus de CO2 que les sols forestiers,

13 – Favoriser la protection biologique des sols, important puits de carbone terrestre, avec un objectif 100% de sols sains à horizon 2050 (60% des sols européens sont pollués en 2024) : créer des trames brunes (en plus des trames vertes et bleues), augmenter les coefficients de pleine terre dans le PLUm, dépolluer les terres agricoles pour y implanter de nouvelles exploitations.

14 – Créer des infrastructures à biodiversité positive dans tous les projets d’aménagement : avec traverses vertes, espaces de nidification, ouvertures pour la circulation de l’air, dans tous les ensembles immobiliers, équipements publics, etc,

15 – Mettre en place un fonds d’investissement pour la reconquête de la biodiversité permettant de financer l’achat de friches urbaines et leur renaturation, notamment dans le cadre d’actions de compensation écologique dans la plaine du Var,

La mobilisation du territoire

16 – Créer une Académie du Climat pour former les agents, le tissu économique local, les chambres consulaires, les syndics, etc,

17 – Organiser une convention citoyenne pour le climat en 2024 pour préparer le prochain plan climat qui doit être acté en 2026.

 

Télécharger le rapport de préconisations du Haut Conseil Local pour le climat

En savoir plus

Le Haut conseil local pour le climat et la biodiversité est une instance pluridisciplinaire et indépendante composée de 17 experts bénévoles, comprenant des éminents spécialistes de sujets liés à la transition écologique, tels que l’agriculture, l’air, l’alimentation, l’aménagement et l’urbanisme, les risques, la biodiversité, le développement durable des sociétés, l’économie environnementale, les écosystèmes, l’énergie, les mobilités et la santé environnementale.

Il exerce pleinement son rôle de conseil pour :

  • Guider scientifiquement les travaux et fournir une aide à la décision de l’exécutif,
  • Proposer des stratégies d’adaptation et de résilience des territoires terrestres et marins de la Métropole face aux évolutions climatiques. Ces stratégies vont de pair avec les voies d'atténuation,
  • Proposer des réponses locales aux changements globaux et répondre aux enjeux territoriaux,
  • Accompagner le projet de Convention citoyenne locale (interventions, conseils…).